Cours de Bharata-Natyam à Tours, stages

COURS à TOURS

Depuis  le tout début de sa carrière en bharata-natyam en 1981, Katia Légeret-Manochhaya  est régulièrement invitée par les lieux culturels  de sa ville natale, Tours, à donner des cours et des stages.

Depuis juin 2024, elle a repris des cours réguliers  dans le nouveau tiers-lieu Le Parvis, 5 rue Delpérier.

Renseignements et inscriptions auprès de l’association Manochhaya

MANOCHHAYA108@GMAIL.COM

LE BHARATA-NATYAM : danse, théâtre, musique et poésie de l’Inde

Le style bharata-natyam, est à l’origine étroitement lié aux cultes des temples hindous du Tamil Nadu, au Sud de l’Inde, et à une caste particulière. Appelé à l’origine sadir, qui signifie « offrande », cet art allie la danse, le théâtre, la musique la poésie, mais aussi le yoga, les arts martiaux, la médecine ayurvédique. Menacé de disparition, pendant l’époque coloniale, il a été renommé et transformé dans les années trente en se produisant dans les théâtres.

Ce théâtre dansé s’est démocratisé sur les scènes de l’Inde et du monde, après l’Indépendance de 1947, tout en restant lié au sacré. Il se pratique pieds nus, avec des frappes sonores complexes, soulignées par les grelots noués autour des chevilles qui rythment la danse, comme les percussions qui l’accompagne. L’immense richesse du vocabulaire des gestes de mains, permet à l’acteur-danseur d’interpréter mot à mot les textes, qui sont en plusieurs langues. Ils sont mis en musique par le chant de l’orchestre et par les instruments mélodiques, tels le violon, la flûte, et la vina. Le plus souvent soliste, l’acteur-danseur joue les personnages tour à tour, en plus de son rôle de conteur, dédié aux récits liés à la mythologie, à la vie quotidienne et à la poésie. Tous les muscles de son visage sont mobilisés, pour exprimer une variété subtile d’émotions, avec ses trente-trois types de regards. Le spectateur comme l’acteur-danseur est ainsi préparé à goûter le rasa, dont le sentiment de l’apaisement ou celui de l’amour en est la quintessence. Très populaire en Inde, ce style est souvent enseigné dans les écoles depuis l’enfance et ses répertoires associent des personnages des mondes minéral, végétal, animal, humain et divin, afin de ressentir l’unité harmonieuse entre les parties de l’univers et en lui-même. Cet art est une voie de sagesse.

Dans le bharata-natyam, le langage symbolique des mains (une soixantaine de hasta et mudrâ) relie nos gestes quotidiens à la construction d’un espace-temps sacré. Chaque position et chaque mouvement rythmé possèdent un grand nombre de significations culturelles et spirituelles. Cette gestuelle prépare nos prises de parole en dynamisant notre conscience de la relation harmonieuse et sacrée entre notre souffle et l’orientation du corps, entre l’espace visible et invisible.

Parmi les fondamentaux étudiés : déplacements et respirations rythmiques, marches et équilibres liés au monde végétal et animal, polarité féminin/masculin, lignes de force (sutra) et placements du corps (bhanga), géométrie sacrée des postures de danse (sthana), émotions et sentiments (bhava et rasa), symbolique des couleurs, des nombres, des planètes.

En lien avec le monde végétal, il s’agit notamment d’explorer les mouvements, en soi-même et avec les arbres, qui dynamisent nos relations entre Terre et Ciel, ancrage et élan, eau et lumière, sensation et imagination. Attentif à un équilibre harmonieux et ressourçant avec cet univers végétal, un tel art nous invite à allier respiration et sérénité dans nos gestes, à développer bien-être et créativité.

DANSER LES ARBRES cours, stages, conférences, créations – Créons au Musée

Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure en philosophie, docteur en Sciences de l’art, enseignante-chercheure en arts de la scène à l’université Paris 8, Katia Légeret-Manochhaya mène une carrière internationale en bharata-Natyam. Elle a d’abord été formée à ce style par Amala Devi et à Chennai par K. Swarnamukhi, artiste d’Etat du Tamil Nadu. Depuis 1985, elle a reçu les répertoires du maître K. Muralidhar Rao de Mysore.

Elle a été invitée officiellement à donner le spectacle de clôture de l’année de l’Inde en 1986 au Palais de Chaillot, puis celui de l’Unesco pour le Cinquantenaire de l’Indépendance de l’Inde. De 1981 à 2014, ses tournées en Europe ont été chaque année patronnées par l’ambassade de l’Inde à Paris. Elle s’est produite régulièrement sur les scènes du Staat Museum de Berlin, des maisons de la Culture de Luxembourg, Bruxelles, Genève, Lucerne, Vienne, aux festivals des musiques sacrées de Gerona en Espagne et de Fès au Maroc, ainsi qu’à Paris au musée Guimet, à l’Auditorium St Germain, à l’Auditorium des Halles, et à la Maison des Cultures du Monde.

Ses enseignements du bharata-natyam sont ouverts au grand public ainsi qu’aux enfants, aux étudiants, aux personnes en situation de handicap (malentendants), aux chefs d’entreprise (Centre culturel des Capucins, APM-Association Progrès du Management), aux danseurs et aux acteurs professionnels.